lundi 1 février 2016

Daech, le bras armé du Nouvel Ordre mondial




Daech, l'autoproclamé «Etat islamique», (EI), est, de fait, un «Etat», avec toutes ses subdivisions administratives et militaires. Selon les sources les plus sérieuses, «l'EI» possédait, en 2014, une armée, évaluée à, au moins, 30.000 «Jihadistes», de 80 nationalités, qui seraient des chiffres «moyens», quand d'autres estiment que ceux-ci fluctueraient plutôt entre 30.000 et 200.0000 hommes. Arrêtons-nous, toutefois, au chiffre le moins-disant de 30.000 Jihadistes, et posons-nous la question: a-t-on idée de la logistique nécessaire, pour nourrir, loger, habiller, armer et soigner ces hommes? N'importe quel chef d'état-major militaire vous dira que cela coûte des milliards de dollars, singulièrement, lorsqu'une armée est en campagne. Alors, d'où proviennent ces milliards de dollars? Qui les fournit à Daech et pourquoi? Quels instructeurs forment ces «soldats»? Daech n'est pas un Etat, mais dispose de tous les moyens d'un Etat. Qui croira qu'un groupe aussi bien structuré, (administrativement et militairement), disposant d'une armée «prête» à se battre, de moyens financiers colossaux, soit sorti, comme ça, du néant? Or, l'argent, c'est, particulièrement, l'Arabie saoudite et le Qatar, qui le fournissent, la formation, c'est la CIA et le Mossad, autrement dit, les Etats-Unis et Israël, la Turquie offrant le terrain. Une division du travail, qui permet à Daech d'évoluer, selon des plans établis, comme de semer la pagaille, au Moyen-Orient. Ce qu'il fait avec conscience. Mais le groupe Etat islamique n'est que l'iceberg d'une action, entamée dès la chute, en 1989, du bloc soviétique, et l'avènement du pouvoir unipolaire états-unien. Le terrorisme, tel qu'on le connaît, aujourd'hui, est, de fait, l'aboutissement d'une longue période de gestation, commencée, en Afghanistan, dans les années 1970-1980, destinée à asservir ceux qui s'opposent à la mondialisation annoncée et au Nouvel ordre mondial, qui ne devaient laisser, sur le terrain, qu'un pouvoir: celui des Etats-Unis. Cette domestication du monde a connu sa première réalisation, au Moyen-Orient, [qui renferme une gigantesque concentration de gaz et de pétrole], par la première Guerre du Golfe de 1991. Un processus, qui devait aboutir à la mise au pas des Etats laïcs arabes. La guerre imposée à l'Irak et à la Syrie, notamment, entre dans le cadre de ce changement, les Etats devant être remplacés par des royaumes et des émirats confessionnels, ethniques et tribaux. En réalité, le terrorisme - qu'il soit qualifié «d'islamiste» ou international - est une menace, créée pour détruire les pays n'entrant pas dans le profil de la nouvelle politique de «globalisation», justifier, a posteriori, les singuliers budgets militaires de certaines armées occidentales, museler, enfin, ceux qui s'opposent à cette politique répressive. Le "Patriot Act" états-unien, induit par les attentats du 11 septembre 2001, l'amendement de la Constitution française, suite aux attentats de Paris de 2015, auront, surtout, été prétextes à des lois liberticides et contribué à réduire les libertés des gens. Outre les écoutes téléphoniques, la France, dès 2001, a déployé, sur les lieux publics, des gendarmes et des militaires renforçant sa législation répressive. Bien que la France soit suréquipée, au plan législatif, pour lutter, efficacement, contre le terrorisme, le Président français, François Hollande, en rajoute, encore, des couches. De fait, la lutte «mondiale» contre le «terrorisme», lancée en 2001, par l'ex-Président républicain, George W. Bush, s'est muée, peu à peu, en lutte contre les citoyens, qui n'acceptent pas la nouvelle donne géopolitique, déclinée sous le label du «Nouvel Ordre mondial». Pour schématiser, disons que les concepteurs de la mondialisation veulent éliminer toute résistance à l'Ordre inégalitaire, qu'ils projettent d'instaurer. La mondialisation, (ou globalisation), notion économique - dont l'une des finalités est de soumettre les peuples au joug de ceux qui ont entre leurs mains l'économie mondiale - cache, aussi, un projet politique. De fait - par le jeu des regroupements, fusions et autres OPA...- une dizaine de sociétés détiennent, quasiment, les productions des biens et services, dans le monde. Selon une récente étude de l'ONG Oxfam, le poids financier de 62 super riches équivaut à celui de la moitié de la population de la planète. Dit autrement, ces 62 personnes sont aussi riches que 3,5 milliards de Terriens. Sous cet angle, Daech apparaît comme le bras armé du néolibéralisme, selon lequel il doit y avoir «plus de marchés et moins d’États». Aussi, l'ennemi premier du «Nouvel Ordre mondial» est l’État-nation, contre lequel sont lancées les hordes jihadistes. C'est dans ce sens qu'il faudra, sans doute, comprendre des attentats, qui confortent des politiques répressives, allant à contresens d'une lutte efficace contre un fléau, utilisé comme épouvantail, par ceux dont le dessein est de dominer le monde.
Karim MOHSEN
http://francophone.sahartv.ir/infos/article-i22279-daech_le_bras_arm%C3%A9_du_nouvel_ordre_mondial_par_karim_mohsen 

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