jeudi 23 juillet 2015

Désormais en Tunisie, on peut voyager en avion à l’étranger sans passeport !

Voulez-vous rejoindre Daech pour servir de "pute halal" [1]  aux djihado-sionistes ? Aucun problème. Prenez l'avion à l'aéroport de Tunis Carthage, destination Turquie.  La Police nahDaéchienne, qui décide de tout, vous conduira jusqu'à votre siège dans l'avion, même sans passeport ni billet. Pour un flic islamiste, les procédures légales de contrôle de passeport et de titre de voyage de ces voyageurs spéciaux, c'est haram, car il ne faut pas empêcher les assassins violeurs et les putes halal d'aller accomplir leur devoir religieux, contre d'autres musulmans, au "nom d'Allah et de son Prophète". H.G.
Du jamais vu même dans un État bananier, ce qui est arrivé cette semaine à l’aéroport Tunis-Carthage. Un passager qui monte à bord d’un avion et quitte le territoire tunisien sans avoir besoin de passeport !

L’histoire a été rapportée par le site Tunisie Telegraph, que dirige notre confrère Jamel Arfaoui, et confirmée par les journalistes de Business News et ceux de Mosaïque FM.

C’est celle d'une épouse de Bahri Jelassi (il en aurait plusieurs), président du parti de l’Ouverture et de la Fidélité, parti ultra salafiste, connu pour ses discours encourageant la polygamie et la pédophilie. Elle est allée hier mardi 21 juillet à l’aéroport Tunis-Carthage pour prendre le vol de Turkish Airlines à destination d’Istanbul.


Après l’enregistrement, et au moment du passage par la police des frontières, l’agent en charge de son passeport remarque sur son ordinateur que la passagère est suspectée d’être mêlée aux voyages de Tunisiens vers la Syrie via la Turquie. Vu qu’il n’y a pas d’interdiction de voyage officielle, émise par un juge, il lui confisque son passeport et lui demande de patienter, le temps de procéder aux vérifications nécessaires.


Il s’avère plus tard que la dame est quand même montée à bord de l’avion et est partie à Istanbul. N’ayant pas de passeport à présenter à la police turque des frontières, elle a été refoulée vers Tunis dans la journée avec un laissez-passer. 


Les procédures d’usage, à Tunis, exigent que les personnes refoulées soient immédiatement arrêtées par la police des frontières, ce qui était le cas de l’épouse de Bahri Jelassi. Une enquête a été ouverte et la dame a été transférée à la Brigade de lutte contre le terrorisme. Elle est en train d’être interrogée en ce moment même, mercredi 22 juillet 2015 pour savoir comment elle a pu traverser la frontière et monter à bord d’un avion, sans passeport, à l’aéroport supposé être le mieux surveillé de Tunisie. Elle devrait également répondre de son éventuelle implication dans les voyages organisés de jeunes vers la Syrie.


Ce qu’il faut savoir, c’est qu’il y a cinq vérifications de passeport et de billet d’avion pour tout passager dans les aéroports tunisiens. La première vérification se fait par les agents de Tunisair Handling, au moment de l’enregistrement. La deuxième se fait par la police des frontières, au moment de l’entrée dans la zone off shore. La troisième se fait par un agent de Tunisair Handling au moment du compostage du billet d’avion lors de l’embarquement. A ces trois premiers points, on contrôle systématiquement le passeport et le billet. La quatrième vérification se fait par un agent de la police des frontières à l’intérieur de la passerelle d’embarquement qui vérifie si le billet comporte le cachet de son confrère et remet un simple talon au passager, alors que la dernière vérification se fait par un agent de la compagnie aérienne (Turkish Airlines dans ce cas) qui contrôle le talon du billet.


A chacune de ces vérifications, l’agent contrôle la similitude entre le nom inscrit sur le passeport et le billet d’avion et la personne. Comment se fait-il que la dame ait pu échapper à trois de ces cinq contrôles, ceux qui ont été réalisés après la police des frontières ? Comment se fait-il que le premier agent qui a confisqué le passeport n'ait pas donné l'alerte en constatant l'absence de la dame ? C’est un cas de « resquille » très grave, notamment en cette période de lutte contre le terrorisme, à inscrire dans les annales ! 
Source : http://www.businessnews.com.tn/
 M.G.



Tunis: aéroport passoireSre6

Il semblerait que Londres ait conseillé à ses ressortissants de quitter le pays, non pas en raison de l'attaque de Sousse mais plutôt suite à des manquements lors d'un contrôle à l'aéroport de Tunis-Carthage.
Estimant les risques d’attentat élevés, le Foreign Office avait conseillé, le 9 juillet, aux ressortissants britanniques présents en Tunisie de quitter le pays. Des sources proches des milieux sécuritaires tunisiens révèlent que ce n’est pas l’attaque de Sousse du 26 juin qui a suscité cette prise de position mais un autre incident, et non des moindres.
Une enquêtrice dépêchée par Londres a en effet pu franchir les contrôles de police et de douane de l’aéroport de Tunis-Carthage sans que son arme de service, qui se trouvait dans sa valise, ne soit détectée. Elle en avait aussitôt informé sa hiérarchie, déclenchant l’alerte lancée par les autorités britanniques. Source : Jeune Afrique


[1] Le nikah djihadiste ou le prostitution halal

[2]  Ali Laâraïdh, c'est Dilate Larath

Comment réformer la Police ?  


Depuis le soulèvement de 2010-2011, les problèmes des forces de l’ordre se sont approfondis. Malgré quelques avancées, la gestion de l’administration sécuritaire est plus mauvaise que durant la période de Ben Ali. L’état psychologique du personnel s’est dégradé, sa démotivation et son sentiment d’insécurité ont augmenté. Les retombées de la révolution et le maintien de règles de gestion arbitraires et anachroniques ont littéralement affaibli le corps.
Il y a eu par exemple une rotation rapide de hauts cadres lors de la prise du pouvoir islamiste : recrutement accéléré de policiers mal formés mais fidèles au parti nahdhaoui, le développement du clientélisme et de la corruption (devenue généralisée surtout lors des contrôles routiers), et la formation de clans parfois ennemis. Tout ceci a contribué à empêcher les pouvoirs publics actuels de mettre sur pied une véritable politique publique de sécurité qui pourrait répondre de manière efficace aux menaces djihado-sionistes à court, moyen et long terme.
Ennahdha a  profité du pouvoir discrétionnaire des ministres de l’intérieur successifs en termes de révocation, de nomination et de promotion du personnel pour de placer « ses hommes » dans la plupart des échelons de l’institution. Ceci a conduit les policiers patriotes à se recroqueviller sur eux-mêmes, les a poussés à vouloir s’autonomiser du politique et a développé chez eux des réflexes corporatistes souvent étriqués.
Le climat antiterroriste aidant, nombre de cadres et agents considèrent les réformes comme un élément déstabilisateur. Puisque la pseudo révolution 2010-2011 n’a rien fait pour améliorer leur condition et redéfinir leur rôle dans la Tunisie de l’après Ben Ali, ils ont tendance à considérer les politiques comme incompétents sur le plan sécuritaire, et corrompus sur les autres plans, de même qu’à idéaliser l’époque de l’autoritarisme sous Ben Ali.
Chaque fois qu’une violence djihadiste éclate, ce qu’on appelle « l’opinion publique » penche du côté de l’ordre et de la sécurité. Les autorités répondent au coup par coup aux violences djihadistes et de manière volontairement spectaculaire. Ceci rassure une partie des classes moyennes éduquées mais, en même temps, renforce leur sentiment d’insécurité. Elles demandent toujours plus de sécurité à mesure que la violence terroriste augmente. Il en résulte également des frustrations parmi les franges les plus déshéritées de la population.
Dans leur vie quotidienne, celles-ci ne se sentent pas plus en sécurité. Au contraire, elles affirment subir davantage l’incompétence de l’appareil policier : petite corruption, brutalités etc. Elles en viennent à développer un discours anti-police qui entretient de plus en plus d’affinités avec le langage djihadiste anti-taghout (tyran).
Il faut donc réconcilier les politiques et les sécuritaires. Les politiques devraient, plutôt que de tenter en vain d’imposer leur vision à la police, canaliser la volonté d’indépendance de celle-ci. Ils devraient l’encourager à renforcer ses propres instruments de contrôle interne, recadrer son fonctionnement dans le nouveau contexte démocratique et offrir le soutien indispensable à sa professionnalisation.
Corriger les dysfonctionnements de l’appareil de sécurité ne peut se limiter à l’octroi d’un meilleur équipement aux unités d’intervention ou au renforcement des capacités opérationnelles antiterroristes.

Hannibal Genséric