jeudi 24 septembre 2015

Faux drapeau. Le "djihadiste" était un troll juif américain



Attentat sous faux drapeau. Jeudi, le ministère américain de la Justice a annoncé l’arrestation de Joshua Ryne Goldberg, pseudo-djihadiste accusé de «diffusion d’informations relatives à des explosifs, des engins de destruction et des armes de destruction massive». Joshua imitait en cela le faux calife mais vrai sioniste Shimon Elliot, alias Al-Baghdadi [1].

Il voulait susciter un carnage dans Kansas City à la date du 13 septembre.
Joshua Ryne Goldberg, citoyen juif américain âgé d’à peine 20 ans, a été interpellé dans la ville d’Orange Park en Floride et encourt 20 années de prison, a indiqué le ministère américain de la Justice dans un communiqué mis en ligne jeudi 10 septembre.
goldbergSidney 
Interrogé par une chaîne de télévision locale, son père, dénommé Frank Bennett Goldberg, affirme tomber des nues.
Vivant reclus chez ses parents, Joshua Ryne Goldberg avait créée plusieurs comptes Twitter imputés à des partisans de Daech afin d’encourager des passages à l’acte terroriste auprès de ses lecteurs. Mauvaise pioche: l’un d’entre eux -avec lequel il avait « conspiré » depuis deux mois selon l’enquête judiciaire disponible en ligne– était un informateur du FBI.
Sous pseudonyme, le jeune homme se vantait notamment d’être à l’origine d’une tentative d’attentat commise à Garland (Texas), en mai dernier, lors d’un concours de caricatures du prophète de l’islam.
«J’ai dédié ma vie à traumatiser les infidèles et à coordonner des actes de djihad à travers le monde. Les juifs sont les pires ennemis d’Allah. Quand l’islam aura conquis l’Australie, tous les juifs seront massacrés comme les sales cafards qu’ils sont», avait également affirmé -via Internet et sous sa fausse identité d’islamiste australien- Joshua Ryne Goldberg.
Ce dernier incitait également à s’attaquer à des synagogues afin de faire le «maximum» de victimes parmi les fidèles.
D’après les enquêteurs du FBI, le jeune homme a enfin tenu plusieurs versions contradictoires après son arrestation : dans l’une d’elles, il disait avoir eu l’intention de dénoncer le pseudo-terroriste avec qui il était en communication, avant que l’attentat de Kansas City ne soit perpétré.
Coïncidence ironique : cette affaire éclate 14 ans, jour pour jour, après le 11-Septembre, vaste opération de mystification américano-sioniste dont l’une des phases se déroula également en Floride. Entre 2000 et 2001, ceux qui seront désignés plus tard comme les « pirates de l’air » du 11-Septembre vivaient alors dans des petites localités de Floride. Leurs voisins de quartier tout au long de leurs périples sur le sol américain : des agents du renseignement israélien (Mossad et Aman). Mais ceci relève d’une autre histoire : si Joshua Ryne Goldberg n’a certainement pas le profil d’un agent secret lié à Tel-Aviv (mais davantage celui, plus psychopathologique, d’un Ulcan), il illustre parfaitement la pratique -coutumière du régime israélien depuis 1948- de l’attentat sous fausse bannière [2].
Reste désormais à savoir si d’autres prétendues revendications djihadistes n’émanent pas de profils similaires -isolés ou étatiques- à celui de Goldberg.
N.B. Youtube a clôturé les vidéos  illustrant cet article.

[1] Le "Calife" al-Baghdadi est un juif israélien

[2]  Attentats sous faux drapeau. Cas typique israélien

Ces terroristes israéliens nés aux Etats-Unis

Des terroristes israéliens nés aux Etats-Unis
Graffitis de colons juifs en
Palestine occupée.

Le 31 juillet dans le village de Douma, un enfant de 18 mois était brûlé vif. Tout suggère que l’incendie a été l’œuvre délibérée du terrorisme des colons. Mais, ce qui est plus troublant, c’est que plusieurs de ses instigateurs, en détention pour l’instant, sont des Israéliens.
Il n’y a pas eu de tollé au sein de cette communauté ou de la part des colons et de leurs rabbins. Les personnalités de la communauté immigrée américaine, en Cisjordanie – occupée - ont minimisé les crimes ou offert des critiques édulcorées.
Il est bon de rappeler, ici, le massacre, en 1994, de Palestiniens – 25 morts et 125 blessés -, en prière, un vendredi de Ramadan, dans une mosquée d’Hébron, par un Américain, Baruch Goldstein, le plus sanglant acte de terrorisme juif connu à ce jour en Israël (1).
…(…)…
Et, soudain, un groupe d’immigrants juifs américains, vivant à la périphérie de la société israélienne, a surgi tel un paria. L’ancien président d’Israël, Chaim Herzog avait qualifié les Etats- Unis de « chaudron » de la terreur juive ; le quotidien Maariv s’en est pris aux Juifs américains pourvoyeurs d’ « enfants fanatiques en Israël » et un journaliste israélien a même réclamé que l’immigration de Juifs américains militants soit interdite afin de préserver Israël des « Goldstein de demain » …
Mais demain est arrivé.
Après des décennies d’impunité à l’égard des colons coupables de crimes, l’Agence de sécurité intérieure, Shin Bet, semble décidée à intervenir. Elle a arrêté quatre jeunes qui pourraient être liés aux récents actes terroristes (2). Trois des quatre sont d’origine américaine.
Le Juif extrémiste le plus « recherché » est Meir Ettinger, 24 ans, doté d’un prestigieux pedigree dans les cercles violents et racistes. Il est le petit-fils de Meir Kahane, un rabbin américain radical immigré en Israël en 1971, où il a fondé le parti Kach puis a été élu à la Knesset. Son parti fut interdit en 1988 et Kahane, assassiné en 1990, à New York. Depuis, plusieurs partis ultranationalistes et antidémocratiques ont fait irruption en Israël.
Un autre extrémiste arrêté s’appelle Mordechai Meyer, 18 ans, de la colonie de Maale Adumin, aux environs de Jérusalem. Il est le fils d’immigrants américains, venu apprendre la Torah. Le troisième est Ephraim Khantsis, immigrant d’origine américaine. Il est détenu pour avoir menacé les agents du Shin Bet. Le quatrième et dernier, Eviatar Slonim est le fils de juifs australiens.
Les Ettinger, Meyer, Khantsis font partie d’une longue liste d’extrémistes ayant des racines américaines. Era Rapaport, né à Brooklyn, joua un rôle déterminant dans l’attaque à la bombe contre le maire de Naplouse en 1980 ; en 1982, un immigrant originaire de Baltimore, ouvrit le feu sur la mosquée du Dôme, tuant deux Palestiniens et en blessant 11 autres. La même année, Yoel Lerner de Brooklyn fut emprisonné pour avoir créé un mouvement pour le renversement du gouvernement israélien et la destruction du Mont du Temple.
…(…)…
A l’heure actuelle, de sources américaines et selon diverses études, les colons originaires des Etats-Unis sont entre de 12% à 15% (environ 60 000 colons) de la population totale des israélo-américains. Ils ont pour la plupart rejoint les mouvements ultra-orthodoxes, religieux, et d’immigrants récemment arrivés. Peu vivent sur des avant-postes en haut de collines, mais plutôt dans des colonies urbaines près de Jérusalem et sont fortement imprégnés d’idéologie.
Plutôt que de citer la Bible ou épiloguer sur une vision messianique, ils ont tendance à décrire leurs activités dans les termes des valeurs américaines de l’idéalisme – une chance de « défendre les droits de l’homme et de vivre » « dans la grande terre d’Israël », souvent en face d’une tasse dans les cafés Starbuck, dans leur préfabriqués en aluminium ou les villas des colonies urbaines. Pour eux, vivre en Cisjordanie – occupée - c’est faire œuvre de pionnier de la nouvelle frontière ; et, c’est simplement gênant que les biens visés soient les terres privées des Palestiniens. Pour la frange la plus fanatique, cette analogie avec l’Ouest Sauvage conduit à la violence la plus indiscriminée.
… Dès les années 1990, le rabbin Shlomo Riskin, fondateur et dirigeant spirituel de la colonie d’Efrat, déclara : « J’ai marché avec Martin Luther King et j’ai vraiment vécu cette question d’égalité de droits». Mais, pour lui maintenant, les colons sont des victimes. « Nous ne nous battons pas contre un ennemi qui applique les mêmes règles que nous. Étant donné la cruauté et la barbarie des Arabes contre leur propre peuple, notre impératif moral est de ne pas se suicider ». Il a même comparé les colons aux afro-américains de la lutte des droits civils. Un autre activiste américain, Yechiel Leiter, s’est appuyé sur le discours de Gettysburg de Lincoln pour « illustrer que l’indépendance et la liberté ont leur prix ».
… Traduisant les Écritures en morceaux cohérents, les colons israélo-américains ont ainsi joué un rôle fondamental dans la nouvelle image du mouvement de colonisation israélienne. Ces libéraux auto-proclamés [libéraux au sens étasunien du terme, c'est à dire plus ou moins progressistes – NDLR] s’attellent maintenant à détourner l’attention des crimes commis par les Juifs.
Les Meyer et beaucoup d’autres comme eux ne voient aucune contradiction à recourir à un langage libéral pour soutenir leur projet de colonisation totalement illégal… Pendant des décennies, leur condamnation de l’extrémisme juif a été étouffée ou émoussée par les tentatives de le disculper sous prétexte qu’il fallait « comprendre le contexte » - euphémisme utilisé pour justifier une réaction à la violence palestinienne. Il ne sert à rien aux Juifs d’exiger le bannissement des Palestiniens meurtriers, si des mesures identiques, draconiennes, ne sont appliquées à ceux de leur propre camp.
Aux Etats-Unis ou ailleurs, les Juifs américains ne peuvent absoudre par des silences honteux. C’est un devoir pour tous ceux qui recherchent la paix et la justice d’expulser de leur communauté les terroristes et leurs sympathisants.
Sarah Yael Hirschhorn, est chargée de cours à l’Université d’Oxford et auteur du livre « City on a Hilltop : American Jews and the Israeli Settler Movement since 1967 ».
*Source et titre original : Israeli terrorist, born in the USA
(1) Note AFI-Flash: A l’époque on n’employait pas cette expression – On pourrait aussi rappeler l’enlèvement à Jérusalem de Mohammad Abou Khdeir, adolescent palestinien de 16 ans, brûlé vif par des colons juifs en juillet 2014, en représailles à l’enlèvement et à la mort de trois adolescents israéliens, ni revendiqués, ni élucidés.
(2) Note AFI-Flash (Source : Washington Report, Septembre 2015, p. 11): « La mort horrible de cet enfant de 18 mois a conduit Netanyahou à le qualifier d’acte terroriste, le seul à l’être face aux 2100 actes de violence commis contre les Palestiniens, leurs institutions religieuses, leurs maisons, et leurs autres biens, par des colons israéliens, depuis 2006 ou 11. 000 depuis 2004, selon les sources palestiniennes. Tous ces actes furent l’objet d’investigations superficielles, en raison de l’anonymat supposé des auteurs, pendant quelques heures et les dossiers furent clos.
Ce qui a motivé cette qualification est la peur d’Israël qu’une boite de Pandore soit ouverte pour remettre en question sa politique et son entreprise de colonisation dans sa globalité…En ignorant les autres crimes dus au non-respect de la 4ème Convention de Genève sur la protection des civils en temps de guerre et les limites au pouvoir de la puissance occupante – non transfert de sa population dans les territoires occupés- Israël espère éviter l’application du droit international dans son intégralité et la dégradation de son image au sein de l’opinion publique qu’un tel procès entraînerait.
Récemment, le président Abbas a décidé de mettre à profit son adhésion à la Cour pénale internationale pour demander une enquête officielle sur les crimes de guerre des forces militaires israéliennes, et pour ce crime en particulier, en complément du dossier sur la colonisation. »

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