jeudi 24 avril 2014

Israël : Comment font-ils pour y vivre ?

 Compte tenu de ce que l’on peut voir à la TV, sur internet et dans les journaux, pas envie d’aller vivre là-bas franchement. Je n’y ai jamais mis les pieds, mais, comme ce petit pays se fait pas mal entendre, je vais tenter d’expliquer pourquoi je tire mon chapeau à ses habitants qui y vivent tant bien que mal.

Deux options : soit je suis vraiment très influencé par la machine à désinformer qu’est le « lobby palestinien » et je tombe dans le panneau comme un gros ballot d’infidèle ; soit, c’est le « lobby israélien » qui manipule tout, la TV, les journaux et je retombe dans le panneau une nouvelle fois comme un gros crétin goy… Vous me direz « ben mon gars, t’es deux fois con ! » j’opinerais, à chacun sa croix…Quoique.
En France nous avons : liberté, égalité et fraternité, chez eux c’est : holocauste, nazi et antisémitisme. Donc, nous ne sommes pas dans la même « dynamique » du tout

Un peu de logique

L’intérêt aujourd’hui d’Israël n’est pas de faire la paix avec les palestiniens, ce serait contreproductif, et stopperait le grignotage des territoires enclenché depuis 1947. La bande de Gaza est bien surveillée, quant à la Cisjordanie, il ne reste plus que quelques pointillés sur la carte pour situer la Palestine des Palestiniens. Le mot qui dérange est : implantations ; chez nous cela s’appelle squat ; on appelle les flics pour coller dehors les indésirables et l’affaire est close, là bas, sous cette latitude, ben non, il sont nommés colons et soutenus par les chars de Tsahal… Tout est dans la dialectique et les bonnes explications mon frère. D’une main on fait mine de vouloir signer la paix mordicus, de l’autre on pousse dehors les voisins indésirables. Bien joué l’artiste !

On en verra jamais le bout

En 1947, cette année là, les pays arabes voisins avaient refusés la partition de deux états, Palestinien et Israélien. En 2014, ces mêmes Arabes refusent cette fois ci le caractère juif de l’état Hébreu. On joue sur les mots ; mais en ce cas, ils ont une vraie valeur. Car dire que cet état est un état juif avant tout serait exclure de facto tous les autres citoyens, orthodoxes, chrétiens, musulmans et j’en passe. Et comme il y a des arabes palestiniens d’origine qui pratique l’Islam… Ouais, comme on dit le serpent qui se mord la queue sur l’esplanade des mosquées. (Vous savez là, où en 2000 Ariel Sharon est venu foutre sa merde en tout bien tout honneur et qui débuta le 2ème intifada), donc, c’est assez finaud ; forcer les arabes à appeler Israël terre des juifs… c’est pas demain la veille.

Ce que je vois moi vu du « dehors »

Tiens pour commencer, le documentaire « Défamation  » très explicite d’un nommé Yoav Shamir, né en Israël et de confession juive comme ça on pourra pas le taxer d’antisémitisme primaire… Quoique notre nouvel académicien à la gomme, senior Alain Finkielkraut surnommé : l’Alain-les boules aura certainement trouvé un mot pour définir ce « mauvais juif » - Bref, regardez ça vaut son pesant de Shekels.
ça commence presque au berceau le bourrage de crane : « et que tous les autres sans exception sont tous des antisémites qui veulent casser du juif dès le saut du lit. » En voyage scolaire d’un groupe d’élèves qui visite Auschwitz , un homme des services secrets qui joue les gardes du corps au cas ou ces méchants polonais, antisémites comme pas possible, cathos à tous crins colleraient une bombe sous le bus. Donc, l’homme de la sécurité organise un flippe totale des jeunes filles en inventant des mots qu’auraient dit des personnes âgées prés d’eux ; bien sur des propos haineux dirigés contre les Juifs. On se rend compte dans ce documentaire de la façon dont les jeunes israéliens sont conditionnés et manipulés à comme ils disent « ne pas oublier, ne pas pardonner » - pourtant il faudra bien un jour « pardonner », car, ce serait avancer… C’est une culture aussi de la peur de l’autre, des êtres différents (voir comment sont traités les noirs Yéménites et Soudanais). Et apparemment il n’y a pas de break dans ce conditionnement à éduquer une jeunesse dans la peur : exemple encore du documentaire ; une jeune fille devant la camera admet, je la cite : « Tout le monde sait que les juifs sont détestés, nous avons été élevés comme ça avec la haine et l’antisémitisme…Je ne peux pas me rappeler un moment sans antisémitisme  » - et sa copine qui ajoute « Cela va renforcer l’Israélienne en moi, la sioniste, la juive en moi, aucun doute ! » Ouais, des bons p’tits soldats, ça y ressemble pas mal aux « jeunesses » communistes, nazies et autres marche au pas de l’oie de l’histoire non ?
Puis, l’école formatrice d’un bel esprit terminée, paf, le service militaire de 3 ans pour les garçons et 2 pour les filles. Zont jamais le temps de souffler ces jeunots, toujours, dans la haine, la revanche et les armes, ou à psalmodier les textes du Talmud ou de la Tora, c’est selon. En Plus, pour les non-religieux, qui on colle devant eux aux « check points », des arabes et pas contents en plus… Pas étonnant qu’il y ait des bavures.
Enfin, le citoyen soldat entre dans la « vraie vie », et là, hélas, faut faire des choix : être sioniste ou antisioniste, that’s the question ? Etre religieux ou pas ? Papillotes ou crane rasé ? Accepter les lois telles que : les hommes devant dans le bus, les femmes à l’arrière ? Le dimanche après midi, monter sur une colline qui domine Gaza et voir les avions bombarder les Palestiniens (on voit ça dans un docu, où un bon pépère de famille dit benoitement « ben, je suis venu voir car j’aime voir nos avions en action  » ; ouais bingo sur la tronche, plus humaniste, tu meurs !
Dans un autre docu qui vient de passer sur Arte « Le cœur de Jénine » un enfant palestinien se fait tuer par erreur, son père donnera ses organes qui sauveront 6 vies… Israéliennes. 1 an plus tard, un des pères hébreu dit face camera « oui, à la limite si je rencontrais le père du garçon je lui dirai merci, mais jamais je ne deviendrai ami avec… en anglais « those fucking animals » et il ajoute afin d’être bien clair : qu’il ne veut absolument pas que ses enfants fréquentent des arabes, ou tout autres genres de gens. Ouais, c’est pas gagné avec ce mec qui vu du dehors à l’air d’un mec sympa… Le fascisme et l’intolérance ont encore de beaux jours.
 
L’impression générale donne une population flippée à mort, ayant peur de son ombre, prête à se saisir des armes au moindre bouchon de champagne qui pète. En plus du + ils ont un président vachement facho sur les bords, le Netanyahu dit bibi ; un rondouillard qui ne donne rien à envier à un bon lepéniste de cheu nous achtung mon shalom !
En le + du + du plus, entre eux n’arrivent pas à se supporter : les ashkénazes ne peuvent pas blairer les Séfarades, les juifs de Russie sont haï, les juifs noirs, c’est même pas la peine d’en parler, et pour finir la bonne ambiance, bonne franquette, un juif ne peut pas se marier avec un non juif ; il doit le tourtereau aller à l’étranger pour s’épousailler, mais son union ne sera pas reconnue au pays… Bonjour les galères pour les mômes au niveau paperasses.
Voilà, ce que j’en vois moi du pays Israël. Un foutu merdier où tout le monde est prêt à se foutre sur la gueule, ou sinon, ya les bouc émissaires ; les Palestiniens. Tout de même une touche positive ; comme partout il y a des gens biens et de bien, qui essayent de changer cette trajectoire dangereuse, qui essayent certainement de vivre « normalement », qui essayent de s’aimer, de créer, de ? What else ?
Et cette hystérie est arrivée depuis pas mal de temps en France et aux Etats Unis, ou les communautés juives sont importantes. Jamais pourtant dans l’histoire, la communauté hébraïque ne s’est portée aussi bien ; peu d’actes violents antisémites, (je n’oublie pas cet assassin de Merah tout autant) et un dynamisme économique florissant… Mais ça ne fait pas les choux gras au « pays ». Il manque du monde, alors, faut recruter, et faire venir par avions entiers de nouveaux colons qui fuiraient d’hypothétiques menaces… Pis, c’est culturel en Israël de faire flipper le quidam ; alors, ya des antennes comme la LICRA et autres officines qui servent de chambre d’échos pour faire monter la mayonnaise. Et ça marche fort ! A croire en regardant la TV israélienne que chaque jour en notre pays des juifs sont assassinés, égorgés, brulés en place publique. C’est connu, ces français non-juifs sont tous des collabos héréditaires, donc ; « ne pas oublier, ne pas pardonner »
A la décharge de ce petit pays, soutenu à bout de bras par l’Amérique… Mais encore combien de temps ? Pendant la guerre froide ça avait du sens mais depuis ; un brai boulet le pays de Sion pour les gringos ricains qui aimeraient bien se débarrasser de la patate chaude. Et là, ce sera l’hallali par les pays du coin.
 
Conclusion. Après tout ça, envie de s’installer ? Mais, comme tout se termine par un sourire alors : shabbat ou shabbat pas à Jérusalem ?


En Israël des dizaines de milliers de survivants de l’Holocauste vivent sous le seuil de pauvreté

C’est ce que révèle le quotidien Haaretz daté du 24 avril dernier. Selon ce journal, 66 % des survivants de l’Holocauste vivraient avec moins de 3.000 shekels par mois (soit environ 600 euros) Un tiers d’entre eux vivent seuls, ne disposant par conséquent d’aucune compagnie. Yediot Aharonot ajoute que sur les 193.000 survivants de la Shoah vivant en Israël, 50.000 vivent dans la pauvreté et 1.000 meurent chaque mois.
Et ils ne sont pas les seuls à vivre une situation de misère sur la Terre promise. Un rapport d’État sur l’insécurité alimentaire, publié le 7 avril dernier, estimait à 900.000 le nombre d’Israéliens obligés de passer régulièrement une journée entière sans manger (soit 11 % de la population).
Toujours selon ce rapport, près de 330.000 familles, soit 18,3 % de la population israélienne, souffrent d’insécurité alimentaire, qui se caractérise par l’incapacité à consommer régulièrement de la nourriture contenant l’ensemble des nutriments nécessaires à un développement correct et à une bonne santé.
Le gouvernement israélien manquerait donc à sa prérogative d’assurer que chaque Israélien maintienne un régime alimentaire de base. Les manques alimentaires sont aujourd’hui comblés par les ONG.
Une situation qui ne manquera pas d’émouvoir les membres de la diaspora, qui chaque jour se font un devoir de rappeler aux nations européennes les privations imposées à leurs ancêtres il y a 70 ans.