mercredi 19 décembre 2012

Les Mutants. Ces Maghrébins atteints du « syndrome de Stockholm »



L'Algérie française a duré cent trente deux ans. L'arabisme dure depuis treize siècles ! L'aliénation la plus profonde, ce n'est plus de se croire Français mais de se croire Arabe. Or il n'y a pas de race arabe, ni de nation arabe. Il y a une langue sacralisée, la langue du Coran, dont les dirigeants se servent pour masquer au peuple sa propre identité...
KatebYacine



"Un homme sans ancêtres est un ruisseau sans source, un arbre sans racines "
Proverbe chinois.

Introduction
Le syndrome de Stockholm désigne la propension des otages partageant longtemps la vie de leurs geôliers à développer une sympathie, ou une contagion émotionnelle avec ces derniers. Parmi les mécanismes sociologiques et psychologiques qui sont similaires à ce syndrome, il y a la relation qui peut relier un peuple à son dictateur, qui peut s'appeler roi,  calife, cheikh, ayatollah,  ou émir. Ce dernier finit par devenir l'objet d'amour et d'admiration que l'on s'interdit de critiquer ou de haïr. Il y a plusieurs exemples historiques, où les peuples occupés et acculturés s’identifient à leurs occupants. Ainsi en est-il des Maghrébins. Reniant, contre toute évidence, leur ascendance à dominante  berbère, ils veulent s'identifier aux derniers de leurs occupants : les Arabes. Les autres occupants, postérieurs aux Arabes, ont tous été expulsés. Quant aux envahisseurs antérieurs aux Arabes, une fois installés, se sont identifiés aux habitants locaux. Les Phéniciens sont devenus les Puniques ou les Carthaginois, ils ont perdu leur nom de Phéniciens. Les Romains installés chez nous sont devenus des Africains (La Numidie s'appelant alors Africa), il en est de même des Vandales et des Byzantins. Par contre, avec l'invasion arabe, ce sont les habitants locaux qui ont subi une mutation miraculeuse : de Berbères ils sont soudainement devenus des Arabes ! Je croyais pourtant qu'en islam, contrairement à d'autres religions, les miracles n'existaient pas. Ex Arabes, faux Berbères, vrais Maghrébins, nous serions devenus, en ce temps d'islamisme forcené, des "arabo-musulmans".  Encore un miracle.
Dans de précédents articles, nous avons montré que : 
  • Une majorité de Maghrébins parlent le maghribi ou la maghribia, abusivement appelée « arabe dialectal », mais qui n'est pas une langue arabe. . L’arabe et la maghribia sont deux langues cousines, issues d’une racine commune sémitique, tout comme l’espagnol et le français découlent d’une racine commune latine.
  • Malgré des siècles de répression étatique (qui continue de nos jours), la langue berbère n'a pas disparu. Une forte minorité maghrébine parle berbère, la langue d’origine de nos ancêtres ; le taux de locuteurs berbères étant de plus en plus élevé au fur et à mesure que l’on va d’Est vers l’Ouest.
Les invasions arabes hilaliennes, que l’on peut qualifier dinvasions barbares, ont profondément bouleversé le Maghreb économiquement et humainement. 
Dans son « Histoire des Berbères », Ibn Khaldoûn écrivait lui-même, à propos des Hilaliens, reprenant une comparaison coranique : « Semblables à une armée de sauterelles, ils détruisaient tout sur leur passage». Il dénonce surtout l'incompatibilité d'une civilisation urbaine avec la vie de ces envahisseurs nomades : « Si les Arabes ont besoin de pierres afin de caler leurs marmites sur un foyer, ils dégradent les murs des bâtiments afin de se les procurer ; s'il leur faut du bois pour en faire des piquets ou des mâts de tentes, ils détruisent les toits des maisons». Ici, le mot "Arabe" désigne le bédouin, comme c'est le cas en Tunisie de nos jours. Ibn Khaldoun, (le plus grand historien et philosophe maghrébin de tous les temps) ayant vécu au 14ème siècle, et ayant sillonné toute l'Ifriqiya, ayant constaté l'étendue des dégâts, et se déclarant lui-même Arabe d'origine yéménite (donc on ne peut pas le taxer d'anti-arabisme) , sait de quoi et de qui il parle.
Les Berbères, ces ancêtres que l’on veut effacer de notre mémoire

Les Amazighs (ou Berbères) sont le peuple autochtone du Maghreb, disposant d’une langue, d’une culture et d’une histoire propres. « Amazigh » est le nom que se donnent les Berbères et qui signifie « homme libre ». Le mot berbère vient du latin barbarus, utilisé par les Romains pour désigner les populations qui ne parlaient pas leur langue, le latin. Les Arabes l’ont repris et transformé en barbar avant que les Français ne le traduisent en « berbère ».
Les Amazighs constituent un des peuples les plus anciens de l’humanité. Leur présence en Tamazgha (Afrique du Nord, du Maroc à l'Egypte) remonte à plus de 12000 ans.

Alphabet tifinagh
La langue berbère ou Tamazight  groupe un ensemble de dialectes ou langues dérivées du "berbère ancien" et qui
forment une branche de la famille des langues chamito-sémitiques. Ils sont présents depuis le Maroc jusqu'à l'Égypte, en passant par l'Algérie, la Tunisie, le Mali, le Niger et la Libye. On estime le nombre de locuteurs berbères à plus de 35 millions. En rapport aux populations des États, les populations amazighophones représentent 60% au Maroc, 30% en Algérie, 20% en Libye et 10% en Tunisie. Le berbère possède son propre système d'écriture, celui que les Touareg ont conservé : le tifinagh
L’écriture tifinagh est alphabétique et date du 3ème siècle avant J.C. Certains chercheurs situent même son apparition à 3000 ou 4000 ans avant J.C., aussi loin que les plus anciennes écritures égyptiennes ou sumériennes (Irak).


Le Tamazight peut s’écrire aussi en caractères latins ou en caractères arabes. 
Beaucoup de chercheurs pensent aussi que  que la langue berbère, par son antériorité, est une langue mère. Ceci est justifié par des découvertes faites en Égypte et au Hoggar algérien, et confirmé par la présence simultanée de nombreux vocables de base berbère, dans des langues aussi diverses que les langues grecques, sémitiques et latines. Ainsi, sans citer des mots aussi répandus que: «ma»: mère - ou «mouTe » : mort , nous trouvons des vocables comme:  1-semme  ce mot signifie en langue berbère le nom. Nous le trouvons avec le même sens dans la langue grecque sous le mot "semma" (qui a donné le mot sémantique en français) et, sous le vocable de «A-semmou » ou « achemou », dans les langues sémitiques. Louya : ce mot signifie en berbère paroles, discours. Il se retrouve avec le même sens dans le mot grec "logos" et dans le terme arabe "lougha". 



En Tunisie le chelha est parlé dans les villages semi berbérophones du sud (Chenini,  Douiret,  Matmata,  Tamezrett,  Ghomrassen, etc. ) ainsi que dans quelques villages de l'île de Djerba ( Guellala /Iqellalen,  Ajim,  Sedouikech/Azdyuch,  Ouirsighen/At et beni maaguel /Ursighen) et les régions des montagnes a Gafsa ou Sbeïtla. Avant l’indépendance, le chelha était parlé même à Tunis, c’était la langue de communication des dockers du port. Victime d’une politique de féroce répression de la part des autorités tunisiennes, y compris sous Bourguiba et Ben Ali, le chelha régresse tous les jours et disparaît inexorablement. Des cours de tamazight ont été lancés pour la première fois en Tunisie ce dimanche 16 décembre à Zraoua, dans la région de Matmata. Les études en "tamazight" avaient démarré il y a un an avec un support arabe sous l'égide de plusieurs associations dont "Azrou association pour la culture amazighe".  Cette fois c'est en tifinagh que les cours sont dispensés.


L’ethnocide culturel, pratiqué par les faux arabo-musulmans à l’encontre de leur propre culture ancestrale, s’accélère sous le régime islamiste, héritier direct des barbares arabo-bédouins. Pourtant, les pays modernes considèrent qu'une langue nationale  en plus, est une richesse supplémentaire pour ce pays. Mais il est aussi vrai, qu'au Maghreb, nous n'avons pas encore atteint le niveau des pays modernes : nous en sommes encore au niveau des pays européens du Moyen Age, dans lesquels la religion décidait de tout et de n'importe quoi. Il est vrai aussi que nous en sommes, en pays musulman, au 14eme siècle de l'Héjire, c'est à dire en plein Moyen Age. Nous n'avons que six siècles de retard.

Les invasions barbares

On a estimé à cinquante mille le nombre des guerriers et à deux cent mille le nombre total des bédouins qui furent lancés sur l'Ifriqiya (1051-1052) par le calife fatimide du Caire. Celui-ci, comme tout bon calife, se considérait le propriétaire de toute l’Ifriqiya. Il a donc fourni à ces nomades des titres de propriétés sur des régions, des villes et des terres de parcours à occuper. Munis de ces dotations territoriales,  les nomades se lancèrent vers cette terre promise, suivis de leurs familles et de leurs troupeaux de chèvres, d’ânes et de chameaux. De cette Africa (Ifriqiya en arabe), ex « grenier de Rome », riche et fertile, il ne restera bientôt que des steppes semi-arides. Nous connaissons tous les dégâts causés par les chèvres (interdites sous Bourguiba). Nous avons vu, par ailleurs, que la civilisation du chameau, généralisée par ces nomades, a donné un coup d'arrêt fatal à l'évolution technologique des pays ayant adopté cet animal comme principal moyen de déplacement et de transport commercial.
IFRIQYA ziride
Le gros de ces envahisseurs est constitué de deux tribus mères: les Banou Hilal et les Banou Sulaym. Ces deux tribus sont originaires du Nejd (Arabie) , mais nomadisaient alors en Haute Egypte, tout en y gênant le pouvoir central du calife. Pour s'en débarrasser, et pour se venger de son ex pays, l'Ifriqya, qui venait de déclaré son indépendance, le calife leur donna donc l'Ifriqiya et les lança à sa conquête, c'est à dire à un funeste sort de razzias, de désertification et de dépopulation.
Pour tenter d’enrayer cette invasion, Al-Mu'izz , le gouverneur berbère d'Ifriqya (de la dynastie ziride), se lança contre eux avec son armée. Mais il subit un désastre à Haydarâ, près de Gabès. Kairouan, sa capitale, pourtant fortifiée, résista pendant cinq ans, mais finit par être occupée. Les boutiques pillées, les édifices publics abattus, les maisons et les bibliothèques saccagées et les milliers de livres brûlés.  De toutes les cités de l'Ifriqiya, la plus cruellement éprouvée fut sans doute Kairouan. 
 « Rien de ce que les princes Sanhâja avaient laissé dans leurs palais n'échappa à l'avidité de ces brigands » (Ibn Khaldoun, Berbères, 1, 37). 
Il est triste de constater que la première capitale de l'islam au Maghreb, édifiée par des Arabes trois siècles auparavant,  ait été saccagée par d'autres Arabes. Ceci nous éclaire sur les évènements actuels : de Rabat à Bagdad, en passant par Alger, Tunis, Tripoli, Le Caire, Beyrouth, Damas et d'autres villes, les hordes d'arabo-islamistes haineux - en dignes successeurs des Hilaliens - sèment mort, viols, destructions et désolation, pour une poignée de pétrodollars qataris.
Les Zirides durent se réfugier à Mahdia. Les nomades continuaient à se répandre sur le pays, emmenant femmes et enfants. Outre la Tunisie, ils tenaient la majeure partie du Constantinois, en occupant les plateaux et les plaines, mais évitant les zones montagneuses, qui servirent donc de refuge aux indigènes berbères évincés de leurs terres. La Kabylie conserva son peuplement berbère, mais la plaine maritime d’Annaba comme l'arrière-pays de Tabarka étaient au pouvoir des « Arabes », comme on appelait les Hilaliens à l’époque,  ceux qui deviendront, mille ans plus tard, les terroristes « islamistes » .
La conséquence de la chute des Zirides fut un effritement de l'Ifriqiya. On voit alors de véritables petits fiefs s'instaurer à Sfax, Gabès, Gafsa, Bizerte, Tunis. Pour pouvoir survivre, ces villes fortifiées devaient payer un tribut annuel aux hordes hilaliennes.

Les conséquences économiques furent tout aussi désastreuses

Dès leur arrivée, les Hilaliens s'étaient attaqués aux vastes terres de parcours qui s'étendaient en Ifriqiya, de Tozeur et du Djérid tunisien jusqu'au Sud oranais, refoulant du même coup les Zenètes (nomades berbères) vers le Tell. Quant aux agriculteurs sédentaires, ils voyaient les troupeaux des intrus dévaster leurs cultures et saccager leurs jardins. Leurs villages pillés, ils étaient contraints d'aller chercher leur sécurité dans les cités fortifiées. Les plus fortunés, les plus compétents, dont de nombreux savants et érudits avaient pris le chemin de l'exil : Égypte, Sicile, Espagne, Fès. C'est ce qui est en train de se passer de nos jours sous les régimes islamistes : nos meilleures têtes et nos plus grosses fortunes partent vers d'autres cieux... Les citadins qui restaient au pays devaient recourir aux « envahisseurs » pour garantir, à haut prix, leur sécurité et leur ravitaillement. Cela nous rappelle les méthodes pratiquées par la Maffia d’aujourd’hui.
E. F. Gautier, dont la thèse d'une opposition fondamentale entre sédentaires et nomades est connue, pouvait ainsi écrire : « Le grand nomade a les instincts exactement inverses [de ceux du sédentaire]. Politiquement, c'est un anarchiste, un nihiliste, il a une préférence profonde pour le désordre qui lui ouvre des perspectives. C'est le destructeur, le négateur » (Histoire et historiens de l'Algérie, p. 31). On a déjà noté que les vues de Ibn Khaldoun n'en étaient pas éloignées.
Les conséquences sociales et ethniques ont marqué définitivement l'histoire du Maghreb. Si quelques groupes parmi les nomades arabes conservèrent leur cohésion originelle, la plupart se sont progressivement fondus dans la grande masse des Berbères et disparaîtront en tant que groupes ethniques arabes individualisés. Il s'ensuivra tout naturellement un métissage de la population berbère. 
Certes, les Hilaliens n'ont pas introduit en Afrique du Nord des genres de vie inconnus jusque-là, mais leur arrivée a rompu un certain équilibre auquel étaient parvenus les nomades et sédentaires berbères. Par ailleurs, de vastes domaines cultivés, qui vivaient jusqu'alors en symbiose avec les agglomérations urbaines dont ils ravitaillaient les marchés, deviennent incultes et steppiques. 
Reinhard et al. (1968, p. 83) résument  parfaitement le diagnostic unanime des contemporains et des historiens  : « Après le XI ème  siècle, la situation s’aggrava, surtout dans les campagnes.  Des ravages de plantations, de systèmes d’irrigation, éliminèrent ou réduisirent considérablement  l’agriculture au profit du nomadisme. De toute évidence, cette transformation abaissa considérablement le niveau démographique en Afrique du Nord, de l’Égypte au Maroc ». Le Maghreb ne s'en remettra plus.

Population du Maghreb avant et après les invasions barbares

Vers l’an mille, après plusieurs siècles de crise et de recul démographiques, les trois pays du Maghreb ont dû, grâce à la prospérité de l’ère ziride, approcher les 6,5 millions d’habitants. Mais, au milieu du XI ème  siècle, l’invasion des Hilaliens clôt  brutalement cette période heureuse. En 1200, le Maghreb ne doit guère compter plus de 5 millions d’habitants. L’arrivée des Hilaliens accélère la désagrégation administrative  du Maghreb. Les pays du Maghreb entrent alors dans un cycle de désagrégation et d’appauvrissement quasi permanents. Les ferments d’anarchie et d’insoumission, introduits par ces hordes barbares continent jusqu’à nos jours sous le visage hideux  islamiste.
La régression urbaine a très souvent été signalée, aussi,  par les observateurs contemporains. Beaucoup de chroniqueurs énumèrent les villes qui ont disparu ou  sont en ruine, alors qu’elles avaient été populeuses  et florissantes avant les invasions hilaliennes. 
En plus de la peste hilalienne, la Peste Noire fait des ravages terribles dans une population affaiblie et aux abois. En 1348-1349, de Tunis à Tanger, les deux pestes emportent tout ce qui  restait de l’administration et font, directement ou indirectement, disparaître une grande partie de l’élite  intellectuelle : après elles, ce n’est plus qu’une lente décadence, une descente aux enfers.  
Afin de survivre à toute cette misère, beaucoup de berbères se convertissent en supplétifs des envahisseurs bédouins, épousent leurs us et coutumes, et finissent par se déclarer eux-mêmes Arabes.  C'est cela qui  continue de nos jours. Ibn Khaldoun écrivait :" le vaincu toujours imite le vainqueur… On voit toujours la perfection (réunie) dans la personne d’un vainqueur. Celui-ci passe pour parfait, soit sous l’influence du respect qu’on lui porte, soit parce que ses inférieurs pensent, à tort, que leur défaite est due à la perfection du vainqueur. Cette erreur de jugement devient un article de foi. Le vaincu adopte alors tous les usages du vainqueur et s’assimile à lui : c’est de l’imitation (iqtidâ) pure et simple". 
Depuis lors, les Maghrébins se croient, en majorité, Arabes. Cela signifierait donc que, lors des invasions hilaliennes d'il y a mille ans, 200 mille Hilaliens (tout au plus, en comptant les vieillards et les enfants) auraient « arabisé » 5 à 6 millions de Berbères ! C’est absurde et cela contredit toute approche scientifique ou historique, y compris les lois de Mendel sur l’hérédité. Il serait plus juste de dire que les Arabes se sont "fondus" dans la population berbère, qui est le socle même  des peuples maghrébins. Les Maghrébins ne sont pas les seuls dans ce cas. Les Français, bien qu'en étant, en très grande majorité des gallo-romains, sont miraculeusement et subitement devenus des Francs, c'est à dire des Germains.
La conclusion qui s'impose est des plus limpides : nos prétendus « arabo-musulmans» maghrébins souffrent tout simplement de ce grave trouble psychologique appelé  le syndrome de Stockholm. 
Hannibal Genséric